Couverture numérique : “brancher” la France pour rapprocher tout ce qui est loin

Le numérique est notre nouvelle grammaire. Ceux qui en sont éloignés se retrouvent parfois dans la marge, et souvent loin du monde. Le numérique a le pouvoir de rapprocher tout ce qui est loin et c’est aujourd’hui l’une des conditions essentielles d’accès à l’emploi, à l’éducation, à la culture, au développement du télétravail et de la télémédecine.

Nous assistons depuis quelques années à une fracture territoriale d’un nouveau genre : quand les habitants des métropoles font valoir un droit à la déconnexion, ceux des territoires ruraux appellent légitimement à plus et mieux de connexion.

Nous avons un rôle majeur à jouer, et l’occasion de faire de la politique avec un grand P. Je parle de celle qui trace des perspectives d’avenir, qui apporte un mieux mesurable et qui rétablit l’égalité. La technologie n’est pas seulement un effet de mode, elle est surtout un puissant facteur de bouleversement politique et d’émancipation de nos concitoyens. Partout, tout le temps, en quelques clics, l’accès à l’information et à la communication doit être fluide et constant.

C’est pourquoi, conformément aux engagements du Président de la République, le Gouvernement a eu raison de pleinement s’engager dans une réduction énergique et déterminée de la fracture numérique. C’est même très clairement l’une des priorités du quinquennat. Dès janvier 2018, un accord historique a été signé avec les quatre principaux opérateurs autour d’un plan « France très haut débit » qui mobilise 3 milliards d’euros d’investissement et 5000 installations supplémentaires pour en finir avec les zones blanches. Cela passe également par une meilleure couverture des axes de transports, routiers et ferroviaires en 4G.

Le plan vise aussi à déployer la fibre optique sur 80% du territoire à l’horizon 2022, avec des engagements des opérateurs privés rendus contraignants, des appels à manifestation d’engagements locaux (AMEL) pour accélérer le déploiement.

Pour parler concrètement, je souhaiterais dire un mot sur la commune de Tendu, dans l’Indre, qui a récemment inauguré un important site de 4G multi-opérateurs. Avant, les habitants de Tendu avaient l’impression d’être loin du monde. Aujourd’hui, c’est le monde qui s’est rapproché à eux. Ces avancées « numérique » sont bien souvent le résultat d’un engagement « humain » déterminé et déterminant : je souhaite à ce titre chaleureusement saluer le Président du département de l’Indre, Serge Descout, un homme engagé pour un territoire connecté.

Plus généralement, nos élus locaux ont bien compris que les territoires sans couverture numérique satisfaisante sont des territoires qui ne compteront plus demain.

Je souhaite poser dans le débat une question : pourquoi ces efforts budgétaires, logistiques et politiques ont dû attendre 2017 pour atteindre un niveau véritablement à la hauteur de l’enjeu ? S’il est sans doute toujours plus difficile de satisfaire les citoyens que ses followers, il fallait une réponse forte et ambitieuse pour rattraper ces années de retard. C’est aujourd’hui chose faite, grâce à l’engagement du gouvernement et de sa majorité.

Nous partageons néanmoins tous ce constat : nous devons rester vigilants et nous assurer de l’efficacité des financements, du bon déploiement du plan « France Très Haut Débit » et de l’existence de solutions concrètes pour tous les usagers. C’est là aussi le rôle du Parlement.

Le numérique et le haut débit sont aujourd’hui des outils indispensables dans les vies personnelles et professionnelles des Français. Disposer d’une connexion internet et d’une téléphonie mobile de qualité, cela ne doit plus être un luxe mais un droit pour toutes et tous. En ce sens, j’ai moi-même pu mesurer sur le terrain des avancées concrètes et positives.

Si certains de nos concitoyens nous disent « merci », d’autres ont encore le sentiment que nous n’allons pas assez vite. C’est à eux que je m’adresse : notre logiciel est au point et nous allons poursuivre et intensifier nos efforts pour « brancher » la France.