François Jolivet https://francois-jolivet.fr Député de l'Indre Fri, 04 Feb 2022 14:59:57 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.0.2 https://francois-jolivet.fr/wp-content/uploads/2021/01/cropped-8-2-france-flag-free-png-image-32x32.png François Jolivet https://francois-jolivet.fr 32 32 Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon : « Vos paroles transforment l’uniforme de la police en cible » https://francois-jolivet.fr/lettre-ouverte-a-jean-luc-melenchon-vos-paroles-participent-a-affaisser-lautorite-de-letat-et-transforment-luniforme-en-cible/ Fri, 04 Feb 2022 12:20:40 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1260 Contexte : Dans l’émission Face à Baba, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé « une police violente […] qui fait ce qu’elle veut quand elle veut« . « Il y a beaucoup de monde qui déteste...

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Contexte : Dans l’émission Face à Baba, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé « une police violente […] qui fait ce qu’elle veut quand elle veut« .


« Il y a beaucoup de monde qui déteste la police, il est temps de s’en rendre compte. » Tels sont les propos que vous avez prononcés, le jeudi 27 janvier 2022 à Paris, alors que des manifestants scandaient le slogan désormais bien connu des sphères extrémistes : « tout le monde déteste la police ».

La première question qui me vient alors à l’esprit : Monsieur Mélenchon, dans quel monde vivez-vous ?

Une enquête du CEVIPOF, réalisée en mai 2021, montre que les Français sont 73% à avoir confiance en la police. Dans le même temps, les sondages placent votre projet à 8% des intentions de vote pour l’élection présidentielle. Selon les règles élémentaires de l’arithmétique, non, Monsieur Mélenchon, « beaucoup de monde » ne déteste pas la police.

Ce nouveau dérapage s’ajoute à une longue liste.

Le 24 mars 2021, en marge du carnaval sauvage de Marseille, vous avez qualifié les policiers de « bons à rien juste capables de flanquer des amendes ».

Le 19 mai 2021, alors qu’ils se présentaient devant l’Assemblée nationale pour alerter les parlementaires sur leur mal-être, vous aviez dénoncé une « manifestation à caractère ostensiblement factieux ».

Lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, le 24 septembre 2019, vous aviez qualifié les forces de l’ordre de « barbares ».

Chacun se souvient que vous avez été condamné à trois mois de prison avec sursis pour rébellion et provocation, après la perquisition du siège de votre parti en octobre 2018. Images à l’appui, vous aviez bousculé un représentant du parquet et un policier.

Du côté des idées, vous plaidez en faveur du désarmement de la police.

Avez-vous conscience des conséquences d’une telle proposition ? Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de neutralisation revient à mettre en péril la sécurité des Français. Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de défense revient à les exposer davantage à ceux qui les menacent.

Car si les policiers sont armés de lanceurs de balles de défense (LBD) et de grenades de désencerclement, y compris lors de vos manifestations, c’est pour empêcher les saccages de commerces, les destructions de voitures ou de biens publics et privés. Au fond, les policiers permettent aux manifestants pacifiques d’exprimer leurs revendications en empêchant certains de les dévoyer. Imaginez, ne serait-ce qu’un instant, que les « Black Blocs » ou les « Antifas » ne rencontrent aucune opposition. Ce sont vos militants et vos soutiens qui en seraient les premières victimes, et personne ne peut l’accepter.

Si les policiers sont lourdement armés sur la voie publique, c’est pour avoir la capacité de répondre à une attaque terroriste qui peut surgir à tout moment. L’Histoire nous a malheureusement démontré que le danger était partout et que la réponse devait également être de tous les instants. En 2015, ce sont nos forces de sécurité qui se sont trouvées en première ligne face à la barbarie terroriste pour sauver des vies. Cette année-là, ils ont été applaudis pour cela. Les avez-vous oubliés ?

Vous militez pour la suppression des unités de la Brigade anti-criminalité (BAC). Permettez-moi en premier lieu de rendre hommage à leur action. La BAC intervient dans des quartiers où vous n’avez probablement jamais mis les pieds. Sa présence rassure les honnêtes gens, car elle appréhende ceux qui perturbent leur tranquillité. Quand allez-vous comprendre que la sécurité est un droit pour tous, et sans doute en premier lieu pour les personnes les plus vulnérables ?

Enfin, du côté du Parlement, vous avez voté :

  • Contre la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ;
  • Contre la loi « anti-Black Bloc » ;
  • Contre la création de la police de sécurité du quotidien ;
  • Contre l’augmentation des effectifs de police et de gendarmerie ;
  • Contre les crédits visant à moderniser le parc automobile des forces de sécurité ;
  • Contre la loi sur la sécurité globale.

J’ai la conviction que la police se fiche bien de votre affection. Elle fait et fera son boulot, y compris le jour où vous aurez besoin d’elle. Car ce qui caractérise la police, c’est qu’elle répond toujours présent pour porter secours et assistance à n’importe qui. Les policiers se sont engagés pour protéger et, même si d’autres se sont engagés à les détruire, ils restent attachés à remplir leurs missions comme : encadrer vos manifestations, sécuriser vos meetings et protéger l’intégrité de votre personne.

Néanmoins, vous devez comprendre combien vos propos jettent l’opprobre sur toute une profession. Je rejette votre manichéisme qui généralise des événements isolés, alors que la police réalise 3,1 millions d’interventions chaque année. Les policiers savent qu’ils doivent être exemplaires et, lorsque ce n’est pas le cas, qu’ils doivent être sanctionnés par les instances compétentes.

Vos généralités absolues sont insupportables.

Vous ne parlez jamais des policiers qui sont attaqués, lynchés, blessés et parfois tués. Chaque jour, 20 agents des forces de l’ordre sont agressés physiquement. Vous ne parlez jamais des policiers qui mettent fin à leurs jours. Ils sont 10, depuis le début de l’année 2022. Ils sont plus de 1.200 sur ces 25 dernières années. Lorsqu’en marge de vos manifestations, vos soutiens scandent « suicidez-vous », il est permis de trouver cela révoltant. Votre silence, ou pire votre complaisance, participe à entretenir le mal-être de certains agents des forces de l’ordre.

Lorsque vous n’êtes plus au centre du jeu politique, vous placez systématiquement les forces de l’ordre sous les feux de la rampe médiatique. Vos paroles résonnent comme un appel au désordre, participent à affaisser l’autorité de l’État et transforment l’uniforme en cible.

Alors à ces propos insultants, méprisants et diffamatoires, il faut opposer la nuance et la raison. Nous devons respect aux forces de police, qui travaillent dans des conditions redoutablement difficiles. Nous devons également veiller au respect du pacte de confiance qui lie les citoyens et les policiers qui reçoivent la mission d’être les gardiens de la paix. Et, contrairement à ce que vous affirmez, ce pacte est loin d’être altéré.

Si vos propos et vos actes dépassent votre pensée, c’est grave lorsque l’on est candidat à la fonction de président de la République. Pour être président, il faut garder son sang-froid.

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Le “wokisme” à l’épreuve de la France https://francois-jolivet.fr/le-wokisme-a-lepreuve-de-la-france/ Mon, 20 Dec 2021 12:37:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1277 « En confondant les individus pour ce qu’ils sont plutôt que ce qu’ils font, les tenants de l’idéologique “woke” trahissent le combat pour la justice sociale que la France a érigé...

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« En confondant les individus pour ce qu’ils sont plutôt que ce qu’ils font, les tenants de l’idéologique “woke” trahissent le combat pour la justice sociale que la France a érigé en valeur fondamentale »


La mise au ban d’un professeur émérite de Sciences Po Grenoble pour avoir témoigné de son enfer au sein de l’établissement, après avoir été censuré au nom du « bien », met une nouvelle fois en lumière le « wokisme ». Un courant idéologique dont les adeptes se définissent comme « éveillés » ou « conscients » des injustices sociales.

Mais cette appellation est frauduleuse. Il s’agit plutôt d’une minorité bruyante qui fantasme un monde où le niveau de bonté de chacun dépendra directement de sa couleur de peau, de son origine, de son genre, de son orientation sexuelle, et non de ses propres actes. Un univers plus tout à fait parallèle, où accuser un professeur de racisme suffit à lui retirer le droit d’enseigner sans qu’il puisse se défendre. Un monde où l’histoire ne vaut rien, où la réalité ne vaut rien, où la contradiction constitue une faute morale. En cela, le « wokisme » réactive les pires techniques d’épuration de la pensée.

Ce qui caractérise alors ce courant, c’est d’abord l’arrogance compassionnelle de ceux qui pensent détenir la vérité. Ceux qui pensent être tellement irréprochables qu’ils peuvent tout reprocher aux autres, au passé, à l’histoire, à la langue. Le « wokisme » s’autoproclame comme sachant et expert des relations humaines. Ses promoteurs, souvent américanisés, ont fait de la France une cible car ils savent qu’elle fait encore barrage à leur pensée. 

Alors au wokisme, il faut opposer la France. 

D’abord, à ceux qui disent que la littérature française est une littérature « blanche », il faut rappeler qu’Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Alexandre Dumas ou encore Félix Eboué, n’ont pas eu besoin de ce courant pour que soit reconnu leur immense talent. Et quel regard sur notre époque porteraient Voltaire, Rousseau, Hugo, eux qui se sont battus pour la liberté et contre l’injustice ?

En quelques décennies, nous sommes passés de la lutte pour l’abolition de la peine de mort à la lutte pour l’abolition de Blanche-Neige. De la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne par Olympes de Gouges, nous sommes passés à la déclaration de « Jeannedu78 » sur Twitter en écriture dite « inclusive ». D’ailleurs, cette écriture n’est qu’un cérémonial, un signe de ralliement. Tous les systèmes sectaires, pour communiquer, ont toujours utilisé des codes qui leur sont propres. Créer les mots et les signes pour créer la pensée est une vieille technique, presque religieuse, où le révélé est plus important que le démontré.

Ensuite, à ceux qui disent que la France est le pays le plus injuste du monde. Doit-on rappeler que c’est la France qui a porté́ la première les valeurs universelles qui faisaient de la couleur de peau une banalité, contre tous ceux qui voulaient en faire une fatalité́ ? Que c’est elle qui a porté́ en première les valeurs qui deviendront celles de Martin Luther King, lorsqu’il déclara en 1967 : « Ce qui compte chez l’homme, ce n’est pas la couleur de sa peau ou la texture de ses cheveux mais la pureté́ de son âme ». Et d’ajouter : « L’obscurité́ ne peut pas chasser l’obscurité́. Seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine. Seul l’amour le peut ». C’est le même message que celui porté par les penseurs du siècle des Lumières, 200 ans avant que ce discours ne soit prononcé. Préférons donc l’histoire de notre pays qui a fait de Gaston Monnerville, « homme noir », le président du Sénat de 1958 à 1968 alors que, dans le même temps aux Etats-Unis, on séparait les noirs des blancs dans les lieux publics. C’est cela la France. C’est cela la République.

Enfin, ceux qui pensent que le progrès social revient à réduire l’autre à sa couleur de peau, à son origine, à son genre ou à son orientation sexuelle, n’ont pas compris le projet français et son universalisme. La vocation de notre pays est d’élever l’autre en individu libre de son destin. A l’inverse, les « wokes » veulent institutionnaliser le pardon d’exister. Ils préfèrent installer un modèle de société communautaire où chaque être est assigné. Ils ne célèbrent pas la différence, ils ne font que la stigmatiser. Ils sont les fossoyeurs des libertés individuelles et donc de l’existence même de l’individu.

Cette idée française de la liberté est insoutenable pour les « wokes ». C’est la raison pour laquelle ce mouvement colonise aujourd’hui des lycées, des universités, des médias. Nous devons résister à cette pensée rampante et sournoise. 

Alors face au « wokisme », nous devons faire France. Le combat qui doit nous mobiliser sans relâche est la restauration de l’égalité de tous en dignité et en droits. En confondant les individus pour ce qu’ils sont plutôt que ce qu’ils font, les tenants de l’idéologique « woke » trahissent le combat pour la justice sociale que la France a érigé en valeur fondamentale. Nous n’avons pas d’autres privilèges à assumer que celui d’être Français.

Alors, face au vent d’obscurantisme qui traverse aujourd’hui Sciences Po Grenoble ainsi que de nombreux établissements Français d’enseignement supérieur, je demande la mise sous tutelle de l’établissement et l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur la situation des universités Françaises.

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Mes combats, nos victoires (lettre du député #4) https://francois-jolivet.fr/mes-combats-nos-victoires-lettre-du-depute-4/ Fri, 26 Nov 2021 12:31:27 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1232 Chères Indriennes, chers Indriens, En 2017, vous m’avez accordé votre confiance pour représenter l’Indre à l’Assemblée nationale. Depuis le début, nous affrontons ensemble des crises majeures. Si ces crises couvent depuis...

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Chères Indriennes, chers Indriens,

En 2017, vous m’avez accordé votre confiance pour représenter l’Indre à l’Assemblée nationale. Depuis le début, nous affrontons ensemble des crises majeures. Si ces crises couvent depuis des années, vous attendez légitimement de votre député qu’il soit solide.

Il faut du courage politique pour affronter les vertiges de notre époque. Dans mon action, ma priorité est de protéger : protéger la tranquillité, protéger les plus démunies, protéger la santé et protéger les emplois.

Protéger la tranquillité. Il ne faut pas nier la réalité de l’insécurité qui prospère partout. Face à cela, et comme c’est le cas depuis 2017, nous devons continuer à donner aux forces de l’ordre les moyens d’assurer leurs missions. Nous devons aussi impliquer davantage tous les acteurs, particulièrement pour enrayer le fléau de la délinquance des mineurs : les parents, les services sociaux, les collectivités locales et la Justice.

Protéger les plus démunis. Au plus fort de la crise sanitaire, la France a été à la hauteur de son devoir fraternel : trêve hivernale prolongée, mise à l’abri des personnes fragiles, aide de solidarité versée à près de 550.000 jeunes précaires…

Protéger la santé. Depuis des mois, notre pays est à l’épreuve de la covid-19. Il a fallu gérer cette crise mondiale, livrée sans mode d’emploi. Je ne regrette aucun vote, y compris celui du passe sanitaire, même si je défends plutôt la vaccination obligatoire qui me semble être une solution plus juste et plus assumée. Oui, beaucoup de décisions ont été difficiles à prendre mais elles étaient nécessaires. J’en reviens donc à ma définition du courage politique : tenir le gouvernail en pleine tempête.

Protéger les emplois. Dans le sillage de la crise sanitaire, le « Quoi qu’il en coûte » a permis de protéger vos emplois. Peu de pays dans le monde ont fait ces choix : chômage partiel, fonds de solidarité, prêts garantis par l’État… Peu de pays ont mobilisé 100 milliards d’euros pour relancer l’économie. Si cette relance est visible, notamment dans l’Indre, nous devons encore affronter des difficultés dans certains secteurs.

Dans ce journal, je vous rends compte de mes combats, de nos victoires. Je veux vous montrer que je ne fais pas partie du décor de l’Assemblée, mais de celles et ceux qui œuvrent en son sein.

Comptez sur moi pour poursuivre le travail le temps qu’il faudra, sans résignation, et avec la réussite de l’Indre et de la France pour seul horizon.

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Suicide de Dinah : Comment combattre le harcèlement scolaire ? https://francois-jolivet.fr/suicide-de-dinah-comment-combattre-le-harcelement-scolaire/ Wed, 27 Oct 2021 13:40:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1292 Contexte : Dinah, une adolescente de 14 ans, s’est pendue après avoir été harcelée à l’école pendant plusieurs années. Elle s’appelait Dinah. C’était une jeune fille de 14 ans portée...

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Contexte : Dinah, une adolescente de 14 ans, s’est pendue après avoir été harcelée à l’école pendant plusieurs années.


Elle s’appelait Dinah. C’était une jeune fille de 14 ans portée par l’insouciante légèreté de sa jeunesse. Finalement, une jeune fille à part entière avec ses convictions et ses différences. Comme chacun, elle avait ce quelque chose en plus qui la rendait unique.

Selon Samira, sa maman, Dinah aimait la vie et sa joie était remarquée de tous. Son sourire était éclatant, communicatif. Elle était très proche de son frère, Rayan. Son témoignage, le 25 octobre 2021 sur le plateau de «Touche pas à mon poste !», est bouleversant. Rayan tenait le rôle de grand frère, de confident, de pilier dans la vie de Dinah. Ensemble, quoi qu’il arrive, dans le bonheur ou dans l’épreuve.

Et pourtant, malgré son socle familial solide et ses qualités personnelles, le 5 octobre 2021, Dinah a mis fin à ses jours.

Elle était une fille et une sœur, mais devient malgré elle le visage d’un fléau. Un fléau qui brise chaque année des familles. Il n’y a rien de plus traumatisant pour un parent que de perdre un enfant. La mort d’un enfant n’est pas un événement naturel et entraîne une peine incommensurable. Mes pensées vont à ces familles qui soignent leurs plaies, en sachant qu’elles ne seront jamais vraiment guéries.

Chaque année, le harcèlement scolaire vole l’insouciance de 700 000 jeunes et les abîme durablement. Depuis le début de l’année 2021, 18 jeunes ont d’ailleurs craqué sous son poids.

Pourtant, le suicide d’un jeune est presque devenu banal dans notre pays. Un fait divers, qui tantôt fait l’actualité mais le plus souvent tombe dans l’oubli. Cet acte de désespoir ultime devrait plutôt alarmer la société. Nous ne pouvons pas accepter que notre futur, incarné par la jeunesse, se suicide.

Et justement, qu’est-il arrivé à Dinah ?

Des élèves de son collège ont décidé d’en faire leur souffre-douleur, rendant son quotidien infernal et donc insupportable. Cette jeune fille n’a pas pu faire face au harcèlement permanent dont elle était victime à l’école et sur les réseaux sociaux. Personne n’est fait pour porter un tel fardeau. À ce jour, le Parquet a ouvert une enquête pour harcèlement. Si rien ne peut ramener Dinah, la société doit au moins la justice à sa famille. Elle est sans doute le symbole de tous ceux qui n’y ont pas eu le droit avant elle.

D’ores et déjà, les témoignages de sa maman, de son frère, montrent combien Dinah était déstabilisée par un groupe d’élèves qui lui avaient construit un enfer de vie. À l’école, sa soif de savoir était devenue son handicap. Dans une boucle Whatsapp, elle était victime de moqueries, d’injures et de propos racistes. Son attirance pour les filles, confiée pudiquement à ses amies puis rendue publique, était également devenue le moteur de son calvaire.

L’avenir qui lui tendait les bras s’est assombri. Ce n’est pas Dinah qui s’est brûlé les ailes, ce sont les autres qui lui ont coupé.

Les professeurs, le personnel pédagogique, sans doute démunis, n’ont pas su l’aider. La famille avait pourtant alerté l’équipe de direction de l’établissement. Le harcèlement à l’école ne doit jamais être minimisé, invisibilisé ou ignoré. La mort de Dinah nous le rappelle. Oui, nous portons tous une part de responsabilité dans cette tragédie. Il appartient donc à la société de se saisir de cette réalité parfois inconnue, parfois cachée et souvent incomprise. Le harcèlement à l’école n’est pas nouveau, mais le chemin qu’il emprunte aujourd’hui ne laisse aucun répit à la victime.

L’omniprésence des réseaux sociaux fait planer l’ombre du harcèlement hors du temps scolaire, jusqu’au domicile. C’est un véritable «continuum» de violences, qui génère une pression constante menant à l’asphyxie des victimes. Masqués derrière un clavier, désinhibés, les harceleurs se défoulent sans limite sur leurs proies, sans distinguer le réel du virtuel. Détruire semble être devenu un jeu, harceler des victimes déshumanisées par les réseaux, la règle.

Et pourtant, la mort de Dinah est bien réelle.

Alors que les réseaux sociaux occupent une place centrale dans notre quotidien, personne ne semble appréhender leurs effets dans la société. Ils sont très souvent au cœur des polémiques, des attaques, des vengeances. Ils semblent échapper au contrôle de leurs propres créateurs, dépassés par le phénomène de masse. Même si les réseaux sociaux ne sont pas mauvais par nature, ils sont détournés du meilleur pour faire le pire. Et dans les mains d’un jeune, la possibilité d’atteindre n’importe quoi et n’importe qui en quelques clics peut avoir des effets désastreux.

En la matière, l’État et les lois ne peuvent pas tout. Comme souvent, nous en revenons au rôle des parents. Avant de mettre entre les mains d’un enfant, d’un jeune, un téléphone portable, il est essentiel de les sensibiliser à ses dangers. Avoir un téléphone, s’inscrire sur un réseau social, n’est plus un acte anodin. Le rôle de l’école est également majeur dans cet apprentissage. Il est urgent d’imposer aux établissements scolaires de planifier des temps pédagogiques destinés à mieux appréhender internet, les réseaux sociaux, les jeux en ligne, la violence décomplexée de certaines séries télévisées, le temps hebdomadaire passé sur les écrans… Si ces initiatives ont plutôt tendance à se généraliser, elles doivent devenir la règle.

Les directeurs d’établissements, les professeurs et le personnel pédagogique doivent être formés à détecter les «signaux faibles» du mal-être d’un élève, et le cas échéant savoir l’écouter et lui parler. Il faut un choc de libération de la parole. L’acte de Dinah doit le provoquer, et permettre à l’administration d’apprendre de ses lacunes. En fait, à l’avenir, il faut davantage agir par anticipation plutôt que par réaction.

Au-delà du personnel éducatif, le corps médical, régulièrement en contact avec les jeunes, doit aussi tenir son rôle de lanceur d’alerte d’une souffrance intérieure.

Je me permets également d’appuyer la demande de l’association «Hugo !», spécialisée dans la lutte contre le harcèlement scolaire, qui appelle les collectivités locales à mobiliser davantage de moyens et à associer l’ensemble des acteurs locaux autour d’objectifs identifiés et bornés dans le temps.

Sur ce sujet aussi, la peur et la honte doivent changer de camp.

Pour conclure, je cite un passage du livre Un enfer scolaire de Matthieu Meriot, victime de harcèlement scolaire : «Protégez vos enfants, veillez sur eux, parlez-leur. S’ils vont mal, ils ne vous le diront pas forcément, n’attendez pas qu’il soit trop tard !»

Cette tribune est dédiée à la famille de Dinah, à ses proches, et à toutes les victimes du harcèlement.

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L’uniforme à l’école serait un vecteur d’intégration et un progrès au service de la laïcité https://francois-jolivet.fr/luniforme-a-lecole-serait-un-vecteur-dintegration-et-un-progres-au-service-de-la-laicite/ Wed, 01 Sep 2021 13:54:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1299 Une campagne du gouvernement pour promouvoir la laïcité à l’école fait débat. Si la forme peut paraître maladroite, il y a effectivement urgence à garantir et à promouvoir la laïcité...

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Une campagne du gouvernement pour promouvoir la laïcité à l’école fait débat. Si la forme peut paraître maladroite, il y a effectivement urgence à garantir et à promouvoir la laïcité dans l’enseignement scolaire. En France, la laïcité c’est la diversité des êtres unis sous un même drapeau et autour d’un projet commun. Devenir un citoyen français est un apprentissage et impose des devoirs donnant des droits. Devenir un citoyen, c’est accepter que l’école véhicule les valeurs de la République.

Et si nous symbolisions avec force cet apprentissage grâce à une tenue scolaire identique ?

Il s’agit certes d’une idée ancienne mais qui n’est pas nécessairement rétrograde. Au contraire, elle est particulièrement d’actualité et tient compte des évolutions de notre société confrontée aux doutes, aux manques de repères et aux replis quels qu’ils soient. Dans cette époque troublée, la Nation est appelée à faire bloc autour de ses valeurs et de sa promesse d’émancipation.

La tenue scolaire est le vecteur d’intégration dont la France a besoin. Elle permet de refermer le débat sur le port de signe religieux vestimentaire dans les établissements, car elle rompt le libre engagement religieux du temps d’enseignement. Voilà un moyen efficace de garantir la laïcité à l’école !

L’école, fenêtre ouverte sur la connaissance, est au cœur de l’enjeu de cohésion nationale. Elle permet à tous de se révéler, de progresser et de s’accomplir. L’école n’est pas le problème mais la solution aux maux de notre société et c’est à ce titre qu’elle doit être confortée dans son rôle d’incubateur citoyen et de pilier républicain. La tenue scolaire identique est une proposition d’apaisement qui promeut l’égalité des chances en luttant contre la culture du paraître. À l’école, le milieu social, les convictions religieuses et les modes de vie ne doivent préempter sur rien et notamment sur la capacité à réussir et à s’intégrer. En luttant contre toutes les inégalités, elle lutte aussi contre les violences qui en découlent (racket, isolement, harcèlement).

Selon des statistiques ministérielles, 700 000 jeunes disent avoir déjà subi des attaques répétées notamment en raison d’une prétendue «particularité » vestimentaire ou accessoire qui n’appartiendrait pas à une « normalité » dictée par la tendance. La tenue scolaire fait précisément tomber tout ce qui pourrait détruire moralement un jeune qui n’aurait pas les attributs à la mode. L’école doit épargner ces élèves des insultes et des violences.

Aussi, la tenue scolaire renforce la valeur « travail » puisqu’elle découpe le temps de vie entre le temps du travail en collectif, le temps de travail individuel et le temps familial. En d’autres termes : « pour aller à l’école, je m’habille comme les autres ». Elle sort donc de la banalité le temps scolaire en lui conférant un caractère solennel.

Selon un sondage BVA réalisé le 25 septembre 2020 pour RTL, 63% des Français se disent favorables à une tenue obligatoire. La France d’Outre-mer l’a déjà adopté, et doit être un exemple pour la métropole. À Bourail, en Nouvelle-Calédonie, deux écoles primaires sur trois ont une tenue commune depuis des années. En Martinique, plus d’un tiers des écoles publiques ont fait ce choix sans le regretter.

Dans ce contexte de précampagne présidentielle, je souhaite que le débat puisse s’ouvrir. La tenue scolaire est une réponse à des problématiques multiples : sociales, idéologiques et territoriales. Nous pourrions envisager, dès la rentrée 2022, de donner la possibilité aux collectivités territoriales d’instaurer une tenue scolaire identique dans les établissements dont ils ont la charge.

L’école a besoin de ce souffle républicain et nous aurions tort de nous priver d’une expérimentation à grande échelle. Alors que l’unité de la société s’effrite, la tenue scolaire est un projet positif. Elle n’entrave en aucun cas le développement de l’identité personnelle, et permet même de découvrir l’autre au-delà du paraître.

La tenue scolaire est un immense progrès au service de la laïcité, de la réussite et du respect.

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Appel à la vaccination obligatoire pour l’ensemble de la population https://francois-jolivet.fr/appel-a-la-vaccination-obligatoire-pour-lensemble-de-la-population/ Thu, 12 Aug 2021 15:59:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1091 Le pays fait actuellement face, dans les hôpitaux, à une pandémie de « Si j’avais su… ». À l’hôpital de la Timone à Marseille, tous les patients en réanimation ne sont pas...

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Le pays fait actuellement face, dans les hôpitaux, à une pandémie de « Si j’avais su… ».

À l’hôpital de la Timone à Marseille, tous les patients en réanimation ne sont pas vaccinés. 90% des patients hospitalisés à Lille ne sont pas vaccinés. La Guadeloupe est de nouveau confinée, car seule 15% de la population y est complètement vaccinée. La Martinique aussi. Les exemples ne manquent pas… Le vaccin fait du bien là où son absence fait du mal.

Le vrai sujet, la sortie de ce tunnel pandémique, c’est donc la vaccination obligatoire et gratuite pour tous.

Le génie humain et les avancées de la science nous permettent aujourd’hui de bénéficier d’un vaccin bien plus sûr que la maladie qu’il prévient. Certains pensent faire oeuvre de résistance en le refusant et en colportant avec assurance des études faussées et manipulées. En réalité, ils ne font que collaborer avec un virus qui a déjà emporté 112.000 personnes. Pour eux, il est urgent de ne rien faire si ce n’est d’augmenter le nombre de lits dans les services de réanimation. En résumé, il faudrait choisir l’intubation plutôt que la vaccination. Il n’en est pas question.

Ces faits sont établis, consolidés, mais pourtant eux aussi contestés. Pour une extrême minorité de personnes extrêmes, tout n’est que manipulation et invention. Comment convaincre ceux qui vous disent que le vaccin implante dans le corps une puce 5G ou des nanoparticules de radiation ? Comment convaincre quelqu’un qui pense que le vaccin modifie l’ADN ? Comment convaincre une personne inféodée par la théorie du « nouvel ordre mondial » ? Mission impossible.

Ces comportements sont isolés mais pourrissent la vie en société. Ils ferment la porte à une reprise de la vie normale et de l’activité totale.

La question de la vaccination obligatoire doit être abordée dès aujourd’hui, puisqu’elle se posera de toute façon demain. La vaccination universelle et gratuite est une solution à la fois plus juste, plus simple et plus efficace. Elle place sur un même pied d’égalité tous nos concitoyens, là où les soignants et les pompiers se sont sentis montrés du doigt. Dans notre pays qui érige l’égalité en étendard, une mesure est plus acceptée lorsqu’elle concerne tout le monde. La vaccination obligatoire est le meilleur moyen d’en finir avec le passe sanitaire, qu’au fond personne n’aime vraiment.

Le temps de la pédagogie est nécessaire, jusqu’au jour où elle ne marche pus. Force est de constater que nous sommes arrivés à ce tournant, et que nous devons choisir ce que nous voulons : subir encore et encore le virus (fermetures, couvre-feu, confinement…) où nous habituer à vivre avec grâce à la vaccination. Toutes les grandes pandémies ont été vaincues ou contrôlées grâce à cet outil. On ne peut pas attendre indéfiniment un sursaut de bon sens de celles et ceux qui mettent en cause des données objectives et s’inscrivent dans la négation de la science. On ne peut pas se soumettre à la dictature de la défiance permanente.

J’appelle donc solennellement nos concitoyens à se faire vacciner, et le gouvernement à fixer un calendrier de la vaccination obligatoire pour tous.

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Proposition de loi portant suppression du mot race de l’article premier de la Constitution https://francois-jolivet.fr/proposition-de-loi-portant-suppression-du-mot-race-de-larticle-premier-de-la-constitution/ Thu, 08 Jul 2021 07:54:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1216 Le terme de « race » a été introduit dans la Constitution en 1946, après le nazisme, pour indiquer que toute race était égale, pour mettre fin aux discriminations et rejeter les théories...

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Le terme de « race » a été introduit dans la Constitution en 1946, après le nazisme, pour indiquer que toute race était égale, pour mettre fin aux discriminations et rejeter les théories racistes. Toutefois, la persistance de sa mention est aujourd’hui mal comprise, à rebours de l’intention initiale. 

Il est donc proposé de supprimer ce terme de l’article premier.


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Désarmer la police ? Une folie ! https://francois-jolivet.fr/desarmer-la-police-ce-serait-une-folie/ Thu, 17 Jun 2021 17:10:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1042 Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de neutralisation revient à mettre en péril la sécurité des Français. Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de défense revient...

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Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de neutralisation revient à mettre en péril la sécurité des Français. Priver les forces de l’ordre de leurs moyens de défense revient à les exposer davantage à ceux qui les menacent.

Certains partis politiques, comme La France insoumise, proposent « une police aussi désarmée que possible pour inspirer le respect des citoyens« . Ces paroles ont été prononcées par Jean-Luc Mélenchon, le 13 juin 2020. Dans le même temps, il a formulé le rêve d’une « société sans police« . Par ses mots affûtés pour buzzer, Jean-Luc Mélenchon poursuit son commerce d’effacement de la police républicaine. Il s’inscrit dans les pas du candidat Philippe Poutou, qui déclarait en 2017: « si les policiers n’étaient pas armés, ils n’auraient peut-être pas été visés » en écho à l’attaque qui a coûté la vie à Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées.

Au fond, cela revient à dire que les policiers armés seraient des provocateurs voire des incitateurs. Ils ne seraient pas respectés parce que pas respectables. Cette négation de l’ordre républicain est une profonde atteinte au travail des policiers et des gendarmes mais aussi des douaniers et des surveillants pénitentiaires qui peuvent porter une arme. Tous ces agents se mobilisent pour assurer notre sécurité et sont d’abord armés de courage.

Non, l’arme d’un policier n’est pas accompagnée d’un permis de tuer.

Les policiers peuvent tirer quand on porte atteinte à leur vie ou à celle d’autrui. Ils peuvent ouvrir le feu contre une personne dont ils jugeraient, pour des raisons réelles et objectives, qu’elle s’apprête à tenter de commettre un ou des meurtres. La loi précise qu’un tir doit résulter d’une absolue nécessité de tirer et constituer une riposte proportionnée au danger.

La France fait le choix d’armer des agents formés et régulièrement évalués pour assurer leur protection et celle des personnes et des biens.

Aucun policier, aucun gendarme, ne fait usage de son arme par plaisir et beaucoup redoutent le jour où il faudra nécessairement le faire.

Prenons un instant pour imaginer la « police-guimauve » souhaitée par certains…

Le 29 octobre 2020 à Nice, une attaque terroriste dans la Basilique Notre-Dame a fait trois morts. Des policiers municipaux, primo-intervenants, ont neutralisé l’assaillant en ouvrant le feu et ont ainsi évité un bilan plus lourd. Ce même jour à Avignon, un homme qui menaçait des policiers avec une arme de poing a été neutralisé par des tirs de défense. Ces policiers auraient-ils pu intervenir désarmés ? La réponse est non. La police nationale et la police municipale sont deux forces qui se complètent et qui se protègent mutuellement, souvent dans un format baptisé « police intégrée ». Pour cela, l’une et l’autre ont besoin d’être armées.

Nos concitoyens d’ailleurs ne s’y trompent pas. Selon un sondage Fiducial/Ifop paru en 2018, 69% des Français se déclaraient favorables à la généralisation du port d’arme à l’ensemble des policiers municipaux. En 2010, ils étaient 56%. Cette évolution s’explique par l’existence de la menace terroriste et par la montée de la violence.

Des attaques peuvent surgir à tout moment et partout.

Elles peuvent surgir au domicile des forces de l’ordre comme le mardi 6 avril 2021, où un couple de gendarmes a été attaqué par deux individus dans leur logement. L’un des militaires a dû utiliser son arme pour protéger sa vie et celle de sa compagne.

Elles peuvent surgir lors d’opérations courantes de sécurité. Le 8 janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe, policière municipale à Montrouge, était avec ses collègues en intervention sur un accident de la route quand elle a été abattue par le terroriste Amedy Coulibaly. Quelques années plus tard, le maire de la commune a décidé d’armer sa police. Depuis le 1er janvier 2020, 57% des policiers municipaux sont équipés d’une arme à feu contre 37% en 2014.

La loi relative à la sécurité globale renforce les prérogatives de la police municipale. Les forces de sécurité ont vocation à s’intégrer pour répondre à une approche de sécurité globale d’un territoire définie par le préfet, le procureur et le maire. Les agents de sécurité privée sont aussi dans ce continuum de sécurité et certains sont armés comme les agents de la sûreté ferroviaire et de la RATP.

Plus que jamais, la sécurité est l’affaire de tous et un besoin pour tous.

Désarmer, c’est délaisser la sécurité des habitants et des forces de l’ordre. Prôner le désarmement, c’est militer pour l’affaissement de l’autorité de l’État et transformer l’uniforme en cible sans défense.

Notre pays ne peut user de la politique de la «culotte baissée», qui consiste à faire preuve de lâcheté devant la difficulté.

À ceux qui cherchent à affaiblir les forces de l’ordre par tous les moyens, je leur réponds que d’autres seront toujours mobilisés à mieux les équiper, à mieux les protéger et à mieux les défendre.


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« Je ne peux être complice de la destruction causée par le cannabis » (France 24) https://francois-jolivet.fr/je-ne-peux-etre-complice-de-la-destruction-causee-par-le-cannabis-france-24/ Thu, 10 Jun 2021 07:17:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1191 Légaliser le cannabis n’est pas qu’une idée, c’est un renoncement. Je ne suis pas contre le cannabis thérapeutique qui peut soulager. Je suis contre le cannabis récréatif qui peut tuer....

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Légaliser le cannabis n’est pas qu’une idée, c’est un renoncement.

Je ne suis pas contre le cannabis thérapeutique qui peut soulager. Je suis contre le cannabis récréatif qui peut tuer. Dans une interview à France 24, je réaffirme mon opposition à la légalisation du cannabis récréatif en France.

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La légalisation du cannabis est une chimère mortifère https://francois-jolivet.fr/la-legalisation-du-cannabis-est-une-chimere-mortifere/ Fri, 04 Jun 2021 16:57:00 +0000 https://francois-jolivet.fr/?p=1035 Légaliser ou non le cannabis, le débat mérite d’être ouvert. Il est d’ailleurs un vieux serpent de mer et s’invite régulièrement en période électorale. Certains parlent plutôt de « dépénaliser » la...

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Légaliser ou non le cannabis, le débat mérite d’être ouvert. Il est d’ailleurs un vieux serpent de mer et s’invite régulièrement en période électorale. Certains parlent plutôt de « dépénaliser » la consommation, mais il convient de reconnaître objectivement qu’il ne s’agit que d’un pur débat sémantique.

La vente de cannabis alimente le chiffre d’affaires des réseaux de criminalité organisée, où se mélangent trafic humain et terrorisme. Les sommes financières en jeu sont faramineuses. Ces trafics verrouillent certains territoires, pourrissent la vie des habitants et gangrènent une partie de la jeunesse. L’autorité de l’État est défiée au quotidien par les dealers qui utilisent désormais tous les moyens pour protéger leur business. Armés, ils se livrent à une guerre des cartels pour garder ou conquérir leur marché.

Face au constat de la violence liée à ce trafic, certains voient la légalisation du cannabis comme le remède à tous les maux. Les trafics disparaîtraient, la violence aussi, et la France se porterait mieux. Si seulement c’était vrai…

Cet objectif pavé de bonnes intentions est une erreur d’appréciation. Outre que cela acterait l’aveu d’impuissance de l’État, le signal serait effroyable. Finalement, il n’y aurait qu’à légaliser tout ce qui est interdit pour obtenir la paix.

Et finalement, aurions-nous la paix ? L’exemple des Pays-Bas est équivoque. Le « service public du cannabis » s’est imposé au bout de deux années et les consommateurs se sont tournés vers lui. La légalisation du cannabis a déstructuré le marché et les trafiquants y ont perdu des parts importantes. Au bout de la troisième année, ces mêmes trafiquants se sont lancés dans une stratégie de reconquête en vendant du cannabis à un prix inférieur. Ces criminels, pour asseoir leur positionnement, ont également augmenté le taux de THC (cannabinoïde agissant sur le psychisme en modifiant le rythme cérébral) des produits qu’ils vendent. Si bien que leurs clients sont devenus accros. Les produits du «service public du cannabis» ne se vendent plus, simplement parce qu’ils ne plaisent plus. L’État est en concurrence.

L’exemple du Canada est également révélateur. Alors que le marché du cannabis a été légalisé en 2018, 42% des Canadiens continuent à acheter illégalement du cannabis selon une étude du gouvernement. Depuis cette légalisation, et les nouvelles sanctions pénales prévues contre le marché noir, les trafiquants se diversifient pour inonder les rues d’autres drogues. C’est également le cas en Espagne, où la consommation de cocaïne et d’héroïne a progressé chez les moins de 15 ans. Faudra-t-il également légaliser ces substances ? La boîte de pandore est ouverte.

Il faut sortir de la naïveté.

Les enjeux financiers sont tellement importants que ceux qui en profitent actuellement n’accepteront jamais de tout perdre. Les trafiquants reviendront et, comme leurs produits, ils seront plus forts.

Est-il besoin de rappeler les effets délétères du cannabis sur la santé ? L’Institut national de prévention et d’éducation à la santé liste les conséquences de ses principes actifs sur les consommateurs: altération de la perception, de l’attention et de la mémoire immédiate, troubles relationnels, risques de dépendance, de révélation ou d’aggravation de troubles mentaux, dégâts pulmonaires… Le cannabis détruit la santé, handicape et tue.

Qui souhaite sincèrement appliquer ce modèle en France ? La légalisation du cannabis ne court-circuiterait qu’en partie les réseaux des trafiquants. Pire, elle créerait des réseaux encore plus puissants, et donc plus violents.

Notre Pays ne doit pas devenir un narco-État.

L’année 2020 a été marquée par d’importantes saisies : 96 tonnes de cannabis, 13 tonnes de cocaïne, 1 tonne d’héroïne et 1,2 million de comprimés d’ecstasy. 450 points de deal ont été démantelés. Ces chiffres démontrent la réussite de l’intensification de la pression sur les filières. Poursuivons dans cette voie. Ne reculons plus d’un millimètre sur l’ordre républicain, et sur la santé des Français. Chaque renoncement est tout autant un droit au désordre et préserve à terme les acteurs de la criminalité organisée.

Pour mener la lutte, il faut continuer à doter les policiers et les gendarmes d’effectifs et d’équipements à la hauteur de cette ambition. Il faut une Justice suffisamment efficace et dissuasive, animée par la volonté de participer à la sécurité de tous. Mais derrière, il faut aussi du courage politique. Les forces de l’ordre, en première ligne, doivent pouvoir travailler sur des bases solides et compter sur un pouvoir qui ne se soumet pas.

La légalisation du cannabis est une chimère mortifère.


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